Le Maroc déterminé à poursuivre la recherche d’une coopération triangulaire pour l’utilisation pacifique de la science et la technologie nucléaire

Vienne – Le Maroc est déterminé à poursuivre la recherche d’une coopération triangulaire pour l’utilisation pacifique de la science et de la technologie nucléaires, à travers sa coopération avec les pays africains, a affirmé lundi l’Ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, M. Azzedine Farhane.

«Le Maroc est déterminé à continuer la recherche d’une coopération triangulaire pour l’utilisation pacifique de la science et de la technologie nucléaires, à travers sa coopération avec les pays africains, conformément à la politique étrangère du Maroc consacrée au renforcement de la coopération sud-sud et triangulaire», a indiqué le diplomate lors d’une réunion virtuelle du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire (AIEA).

M. Farhane a affirmé, à cette occasion, que le Royaume n’épargnera aucun effort pour promouvoir le renforcement des capacités nationales, développer des installations de formation et d’apprentissage, fournir un soutien en matière de sûreté et de sécurité nucléaires au profit des pays africains, à leur demande.

A cet égard, le Maroc se félicite de la désignation par l’AIEA du premier Centre régional de renforcement des capacités pour l’Afrique au Maroc, dans le domaine de la préparation et de la réponse aux situations d’urgence nucléaires et radiologiques, a noté le diplomate.

C’est dans ce sens que l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), qui préside également le Réseau international pour l’éducation et la formation en matière de Préparation et de Conduite des interventions en cas de situation d’urgence nucléaire ou radiologique (iNET-EPR), a organisé plusieurs réunions en ligne pendant le confinement lié au COVID-19, pour partager l’expérience acquise dans le renforcement des capacités des Centres EPR, mettre à jour les plans du réseau et lancer la plateforme iNET-EPR, a relevé l’ambassadeur.

Le Maroc, en tant que président du Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FRNBA), réaffirme à cette occasion, sa concentration sur la collaboration africaine en tant que position stratégique principale au sein de l’AIEA et continuera à chercher à conclure des accords bilatéraux avec les pays africains dans ce sens, a souligné M. Farhane.

Rappelant la contribution du Maroc dans les réseaux internationaux, les accords de coopération et la programmation régionale, particulièrement en Afrique, le diplomate a souligné que le Royaume, en tant que président du Réseau africain pour l’enseignement des sciences et technologies nucléaires (AFRA-NEST), se félicite de la désignation de 5 de ses centres en tant que centres régionaux pour la mise en œuvre du programme de ce réseau.

Concernant le rapport annuel de l’AIEA pour 2019, l’ambassadeur a salué l’approche constructive et productive des missions d’examen intégré des infrastructures nucléaires (INIR) et la coopération fructueuse entre le Maroc et l’AIEA en ce qui concerne le plan de mise en oeuvre basé sur les recommandations de l’AIEA suite à la mission INIR au Royaume.

Le Maroc salue également les efforts de collaboration en ce qui concerne les plans intégrés de soutien à la sécurité nucléaire, comme celui actuellement en préparation entre l’AIEA et le Maroc, a noté M. Farhane, ajoutant que le Royaume reconnait également l’importance des conventions internationales dans le domaine de la sûreté et de la sécurité nucléaires.

Rappelant que le Maroc a ratifié la Convention sur la sûreté nucléaire (CNS) en 2019 et a présenté son premier rapport national sur la mise en oeuvre de cet instrument en décembre 2019, le diplomate a souligné que le Royaume a mis en place une stratégie nationale et a commencé à mettre à jour son cadre juridique relatif aux normes de sécurité.

Le Maroc, poursuit M. Farhane, se félicite de la décision du Directeur général de l’AIEA de nommer un Marocain à la Commission des normes de sécurité de l’Organisation (CSS), devenant ainsi le troisième pays africain à faire partie de cet organe.