Najat Mokhtar, de Taounate à Vienne, une “success story” marocaine dans les arcanes des institutions onusiennes

Najat Mokhtar, de Taounate à Vienne, une “success story” marocaine dans les arcanes des institutions onusiennes

mardi, 3 mars, 2020 à 14:33

Par -Fatima Zahra Erraji-

Vienne – Najat Mokhtar, Directrice générale adjointe de l’Agence internationale de l’énergie atomique, est parvenue, grâce à sa détermination, sa persévérance et ses acquis académiques et professionnels, à signer une belle sucess story marocaine dans les arcanes des institutions onusiennes.

Cette native de la ville de Taounate a réussi, grâce à sa forte volonté, de bâtir durant plusieurs années une carrière scientifique et académique qui l’a propulsée vers des fonctions internationales de haut rang.

Débutant son parcours académique à l’Université Mohammed V de Rabat, Mme Mokhtar ira ensuite en France pour décrocher un Doctorat en science des aliments à l’Université de Dijon, avant d’obtenir un Doctorat en nutrition et en endocrinologie à l’Université de Laval au Canada, et de suivre une formation postdoctorale à l’Université Johns Hopkins, aux Etats-Unis, grâce à une bourse fullbright.

Mme Mokhtar a entamé sa carrière professionnelle dans le système universitaire marocain, où elle a occupé le poste de directrice du laboratoire des études de nutrition humaine à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, outre son poste de professeur et directrice de recherche qu’elle a occupé pendant plus de 20 ans, à travers l’encadrement de nombreux étudiants dans les domaines des études de nutrition et de santé publique.

En 2001, elle a opéré un virage vers le travail onusien, une période qu’elle rappelle avec une grande fierté dans une déclaration à la MAP, soulignant qu’”il y a 19 ans, et avec le soutien de mon mari, j’ai postulé pour le poste d’administrateur technique à l’AIEA, pourtant, à ce moment je ne disposais pas d’une grande connaissance de cette institution tout en s’occupant de mes jumeaux qui étaient alors âgés de quatre ans”.

Cette expérience à l’AIEA, qui a duré jusqu’à 2007, a permis à Mme Mokhtar, armée de détermination et de persévérance, de découvrir le monde de la science et de la technologie nucléaire, et de relever le défi d’apprendre davantage sur ce domaine qui est loin de sa spécialité d’origine.

A l’issue de cette riche expérience, la scientifique marocaine est retournée au Maroc pour occuper le poste de responsable des sciences à l’Académie Hassan II des sciences et des techniques, une expérience qui l’a menée à coordonner la stratégie nationale sur l’éducation et la recherche, outre sa contribution à la Stratégie nationale de nutrition du ministère de la Santé.

Armée d’une grande volonté, l’experte onusienne va retourner à l’AIEA en 2011 pour diriger la section des études écologiques liées à la nutrition et la santé, une expérience qui lui a permis de soutenir et d’accompagner un grand nombre de pays dans ces deux domaines, avant d’accéder en 2014 au poste de directrice de la division Asie/Pacifique à la direction de coopération technique à l’AIEA.

L’année 2019 viendra couronner son parcours à l’Agence onusienne avec sa nomination au poste de Directrice générale adjointe chargée des sciences et des applications nucléaires à l’AIEA, une mission que Mme Mokhtar considère comme “un nouveau défi et une grande responsabilité pour le développement de nouvelles technologies nucléaires”.

La responsable onusienne souligne sa passion pour sa nouvelle mission qui contribue au développement des pays, notamment en Afrique, dans le domaine des connaissances et de la science, relevant “le rôle important de la science et de la technologie dans le soutien aux efforts de développement et dans chaque instant de la vie quotidienne de l’être humain”.

Concernant son parcours académique et professionnel, Mme Mokhtar relève qu’elle continue à apprendre à chaque étape de sa vie, ajoutant que “les différentes rencontres avec des personnes de différents horizons engagées au service du bien-être humain, l’inspirent et l’enrichissent intellectuellement et professionnellement’ pour aller de l’avant et apporter un changement positif dans son environnement, ma société et mon pays le Maroc”.

Elle ne manque pas de faire le parallèle entre sa carrière professionnelle réussie et son rôle d’épouse et de mère dévouée, estimant que sans l’appui de son époux, elle n’aurait pas pu réussir.

“Le maintien de l’équilibre en tant que responsable internationale, épouse et mère est très important, car ce sont des tâches importantes de ma vie, qui me procurent l’équilibre, l’inspiration et la volonté nécessaire”, ajoute Mme Mokhtar, avouant que cette mission n’a pas toujours été de tout repos.

Concernant la Journée mondiale de la Femme, Mme Mokhtar exprime son admiration et sa fierté de la femme marocaine, qui a prouvé ses compétences dans divers domaines, grâce notamment à sa force, son audace et ses sacrifices inconditionnels.

Elle a considéré que le monde octroie de plus en plus d’acquis à la femme, estimant que la femme marocaine peut profiter de cette dynamique pour renforcer ses capacités professionnelles et continuer à jouer un rôle actif dans le développement de la société, appelant notamment à accorder plus d’attention à la scolarisation des filles, particulièrement dans le monde rural, pour contribuer au développement du Maroc.

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