Mawazine 2018: Le Tunisien Sabry Mosbah fait étalage d’un talent remarquable lors d’une brillante prestation à Chellah

 

Par Soukaïna BENMAHMOUD

Rabat – Le Tunisien Sabry Mosbah a fait étalage de tout son talent de chanteur et musicien, samedi au site historique de Chellah, à travers une brillante prestation, à l’occasion de sa participation à la 17-ème édition du festival Mawazine-Rythmes du Monde (22-30 juin).

Accompagné de sa guitare acoustique et sa voix rauque, abrasive, chargée de couleurs et de gravité d’un blues à la tunisienne, Sabry Mosbah a envoûté le public grâce à ses chansons rythmées et ses textes poignants.

D’un talent unique dont la musicalité rime avec créativité et originalité, l’artiste tunisien a fait plonger une assistance ravie dans une ambiance presque mythique, teintée d’exotisme qui caractérise les rivages méditerranéens.

Le talentueux Sabry Mosbah, aux influences musicales multiples, berce délicatement entre les sonorités actuelles d’une guitare qui accompagne des rythmiques puissants et profonds, propices à la transe dans le site mythique de Chellah.

À 36 ans, le musicien tunisien, accompagné du guitariste et joueur de l’oud, Lucien Zerrad, et du percussionniste Imed Rezgui, a su revisiter les chants folkloriques d’une tradition tunisienne antique pour les ouvrir sur d’autres horizons.

Son style porte l’authenticité et la fierté de ses origines avec une touche rock d’une originalité frappante. L’artiste a d’ailleurs interprété un répertoire de chansons en dialecte tunisien qui semblent émerger d’une Tunisie profonde et intemporelle, ouvrant la voie à une nostalgie que résume bien son album “Asly” autrement dit “Mes racines”.

Le public, en quête d’une musique ancrée dans un patrimoine ancestral qui fait frissonner les âmes, a été enchanté par l’intensité des paroles du jeune musicien et l’esthétique de ses mélodies.

Pour ce dernier concert à Chellah, une alchimie inévitable a surgi pour plonger les spectateurs dans un univers musical qui oscille entre authenticité et folk pop.

Ce natif de Tunis en 1982 est considéré comme l’un des leaders de la nouvelle scène tunisienne émergente. En 2017, il a sorti son premier album “Asly”, conçu entre Paris, Tunis et Bruxelles, qui traduit ses influences musicales multiples, tant la musique tunisienne de son enfance que des sonorités rock et folk.

Cette 17-ème édition du festival Mawazine, qui prend fin ce samedi, aura été une véritable célébration des rythmes venus du monde entier avec une programmation alléchante et diversifiée, faisant des villes de Rabat et Salé, neuf jours durant, une grande scène de la culture, de l’art et des valeurs d’ouverture, de convivialité et de cohabitation.