La formation de 500 imams maliens au Maroc reflète la profondeur des relations spirituelles entre les deux pays (homme politique malien)

Rabat – L’initiative marocaine de former 500 imams maliens au Maroc reflète la profondeur des relations spirituelles entre le Royaume et le Mali, a affirmé M. Dioncounda Traoré, homme politique et ex-président malien par intérim, saluant l’engagement du Royaume en faveur de la sécurité de l’espace sahélo-saharien.

Cette initiative ne peut que renforcer la coopération entre le Maroc et le Mali, a ajouté M. Traoré qui a été vendredi l’invité de la rédaction de Radio Médi 1, en marge du Forum Medays, organisé à Tanger du 13 au 16 novembre courant.

Il a ajouté que l’engagement du Maroc à former ces imams maliens “peut concrétiser une coopération entre le Royaume et le Mali pour lutter contre la violence et l’extrémisme”, mettant en exergue les efforts du Royaume pour faire prévaloir les nobles valeurs de l’Islam.

SM le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, et le Chef d’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keita, avaient présidé le 20 septembre dernier à Bamako, la signature d’un accord en matière de formation d’imams, aux termes duquel le Maroc formera 500 imams maliens sur plusieurs années, rappelle-t-on.

“Le Maroc a beaucoup aidé le Mali pendant les moments de crise, de façon tout à fait efficace”, a-t-il indiqué, soulignant qu'”à chaque fois nous lui avons fait appel, la réponse a toujours été positive”.

M.Traoré a, par ailleurs, abordé la situation dans son pays, précisant que la date des élections ne sera pas compromise par les derniers incidents qui ont eu lieu dans le nord.

Quant à la présence militaire de la France et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), il a fait savoir qu’”elle va perdurer jusqu’à ce que l’armée malienne soit restructurée ré-équipée pour faire face à la menace qui existe dans le nord”.

Il a affirmé, dans cette optique, que l’insécurité menace son pays mais également la paix de façon générale dans la sous-région, en Afrique et dans le monde, estimant que la sous-région devrait envisager de mettre en place des forces unitaires capables de réagir rapidement.